52 AGENCES, 22 ETABLISSEMENTS PUBLICS DE SANTE, 14 ETABLISSEMENTS D’ENSEIGNEMENT ET CENTRES DES ŒUVRES UNIVERSITAIRES CUMULENT UNE DETTE DE 272,245 MILLIARDS: Le passif astronomique des sociétés du secteur parapublic



 
Dire que le secteur parapublic sénégalais se porte bien relève de l’imaginaire. En effet, les organismes publics autonomes composés de 88 entités réparties en 52 agences et structures administratives similaires ou assimilées ; 22 établissements publics de santé ; et 14 établissements d’enseignement supérieur public et Centres des œuvres universitaires cumulent une dette faramineuse de plus de 270 milliards. Pis, la dette a augmenté de plus de 100 milliards en un trimestre.
 
 
 
La dette des organismes publics autonome continue de s’accroitre de trimestre en trimestre. En effet, les récentes publications démontrent que le gouvernement du Sénégal a du pain sur la planche pour venir à bout de ces créances qui s’accumulent et augmentent à un rythme effréné. Tout d’abord, l’analyse de l’exécution budgétaire du secteur parapublic, à la date du 30 juin 2018, a porté sur les 88 principaux organismes publics autonomes, répartis ainsi qu’il suit : 52 agences et structures administratives similaires ou assimilées, 22 établissements publics de santé, 14 établissements d’enseignement supérieur public et Centres des œuvres universitaires. Ainsi, le budget cumulé de ces entités est arrêté à 1337,682 milliards F Cfa, réparti entre les sections investissement (61%, soit 820,6 milliards) et fonctionnement (39%, soit 517 milliards). Alors que les subventions de l’Etat, prévues pour un montant de 456,916 milliards, contribuent à hauteur de 34,16%. Dans ce cadre, les transferts courants sont projetés à 152,765 milliards, représentant 29,54% des crédits de fonctionnement. Pour ce qui est des transferts en capital, ils constituent 37,06% du budget d’investissement, soit un montant de 304,150 milliards. La prise en charge de la masse salariale est évaluée, quant à elle, à 135,423 milliards. Ce montant représente 26,19% du budget de fonctionnement et 10,12% du budget global.
L’analyse de l’exécution budgétaire, au terme du premier semestre, montre une mobilisation globale des ressources de 411,841 milliards F Cfa, soit 30,79% des prévisions. Les réalisations des subventions de l’Etat se situent à 35,94%, soit une mobilisation de 164,207 milliards. Les subventions de fonctionnement connaissent à ce titre une exécution satisfaisante (48,76% des prévisions, soit un montant de 74,493 milliards). La mobilisation des transferts en capital reste timide à 89,714 milliards, soit 29,5% en valeur relative. Le taux d’absorption des crédits s’établit à 23,29%, soit une consommation globale de 311,490 milliards. Les paiements opérés au titre des dépenses de personnel s’élèvent à 63,270 milliards, soit 46,72% des crédits ouverts à cet effet.
 
Plus de 100 milliards entre fin mars et fin juin
 
Enfin, la dette cumulée de ces organismes publics autonomes est arrêtée à la date du 30 juin 2018 à 272,245 milliards. Une somme colossale, si l’on sait que trois mois auparavant, la dette du secteur parapublic regroupant 84 entités était arrêtée à la somme de 166,734 milliards. Elle se décompose ainsi : dettes fournisseurs : 135,712 milliards F Cfa ; dettes fiscales : 19,364 milliards F Cfa;  dettes sociales : 12,362 milliards F Cfa.
 
Samba THIAM

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