40e SESSION DU CONSEIL NATIONAL DU CRÉDIT : Mamadou Moustapha Ba rappelle que l’Etat du Sénégal continue à bénéficier de la confiance de ses partenaires financiers et des marchés de capitaux




 
 
 
 
 
Présidant le 40ème session du Conseil national du crédit (Cnc), le ministre des Finances et du Budget a rappelé les efforts substantiels déployés par l’Etat au titre de la subvention des intrants agricoles pour un montant global de 100 milliards F Cfa. Cette subvention concerne les engrais, les semences céréales et les espèces diverses, les semences de pomme de terre, encore le soutien aux producteurs de coton.
 
 
 
Prenant la parole lors de la 40ème session du Conseil national du crédit (Cnc), le ministre a fait savoir que le Conseil national du crédit joue un rôle primordial dans le dialogue entre les acteurs économiques, l’Etat et le Comité de politique monétaire de la Bceao. A l’occasion, le ministre a tenu à rappeler les efforts substantiels déployés par l’Etat au titre de la subvention des intrants agricoles pour un montant global de 100 milliards F Cfa. Ces 100 milliards, dit-il, ont été répartis principalement comme suit : «39 milliards pour les engrais ; 28 milliards pour les semences ; 17 milliards pour les céréales et les espèces diverses ; 7 milliards pour les semences de pomme de terre et 2,3 milliards pour le soutien aux producteurs de coton.»
Selon le ministre, cette enveloppe a permis de relever le niveau de la subvention entre 37,50 et 100% selon le type d’intrants (semences ou engrais) contre 50% et 55% en 2022. Il ajoute qu’il y a lieu également de souligner l’enveloppe de 85 milliards F Cfa dégagée pour l’acquisition notamment de tracteurs et de moissonneuses batteuses. «Les besoins de financement pour la collecte des arachides et du coton graine, au titre de la prochaine campagne agricole, sont estimés à une centaine de milliards de F Cfa.
Moustapha Bâ de révéler les mesures que le gouvernement compte prendre pour apporter les correctifs nécessaires aux préoccupations notées l’année dernière, en particulier au niveau de la filière arachidière. Elles ont trait notamment à la réorganisation de la collecte et au juste équilibre à trouver en ce qui concerne l’implication des acheteurs étrangers dans le circuit de commercialisation. «Les encours de crédits des banques ont progressé de 14,5% en glissement annuel pour s’établir à 6891 milliards F Cfa à fin juin 2023. La qualité du portefeuille s’est améliorée, le taux des créances en souffrance nettes des provisions ressortant à 3,5% du total des crédits. La rentabilité des capitaux propres des banques est satisfaisante. Elle s’établit à 15,1% en 2022 contre 15,3% en 2021. Ce profil se maintient sur le premier semestre 2023», a-t-il renseigné, disant qu’au plan prudentiel, les banques sont globalement en conformité par rapport aux normes fixées, un résultat remarquable dans le contexte de la fin de la transition vers les normes Bâle 2 et Bâle 3 dans l’Umoa depuis le 1er janvier 2023. Le ratio de solvabilité moyen s’élève ainsi à 13,4% à fin juin 2023 pour une norme minimale de 11,5%.
 
 
Le déficit budgétaire devrait se situer à 4,9% à fin 2023 et 3,9% en 2024
 
 
Concernant le secteur de la microfinance, le ministre indique que l'encours des crédits distribués aux sociétaires et clients a progressé de 18% en glissement annuel, en s’établissant à 608 milliards à fin juin 2023. La qualité du portefeuille s'est également sensiblement améliorée, le taux brut de dégradation s’établissant à 6,38% en juin 2023 contre 8,11% à fin juin 2022. La situation prudentielle est globalement satisfaisante. En effet, en dépit des multiples et récents chocs, le secteur bancaire local demeure solide. «Dans le cas du Sénégal, cette confiance tient notamment à la résilience de l’économie liée notamment à la maîtrise du déficit budgétaire (qui devrait se situer à 4,9% à fin 2023 contre 6,1% à fin 2022). Le déficit budgétaire est projeté à 3,9% en 2024. Au-delà de cette consolidation budgétaire, le gouvernement reste déterminé à renforcer le cadre de gestion et réduire les vulnérabilités de la dette publique, dont le stock est ressorti, à fin 2022, à 68,2% (en deçà du plafond communautaire de 70%) », dit-il.
Ainsi, faisant savoir que ces perspectives d’évolution favorable du cadre macroéconomique sont positivement sanctionnées par «l’évaluation, en termes de notation financière,  du crédit souverain Etat du Sénégal, avec la confirmation des notes et perspectives y relatives», «la conclusion d’un programme soutenu par le Mécanisme élargi de crédit (Mec) et la Facilité élargie de crédit (Fec), combinés à la Facilité pour la résilience et la durabilité (Frd)», le ministre d’ajouter que «ce programme a été conclu le 11 mai 2023, pour un montant de 1156 milliards à décaisser entre juin 2023 et décembre 2026 », alors que la première revue se déroulera du 12 au 24 octobre 2023. «En conclusion, il est à retenir que l’Etat du Sénégal continue à bénéficier de la confiance de ses partenaires financiers et des marchés de capitaux», a terminé le ministre.
 
 
 
 
 
Sidy Djimby NDAO
 
 
 
 
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