4-4-2, JEU COLLECTIF, DISCIPLINE, CHANGEMENTS, READAPTATION…: Aliou Cissé a relevé le défi technico-tactique



 
 
Ce rendu technique et tactique presque parfait des Lions a été possible grâce à la bonne organisation et la discipline de l’équipe. Dans un 4-4-2 bien inspiré, qui a évolué en seconde période, chaque joueur a tenu au respect des fondamentaux et surtout à se mettre au service du collectif. Un collectif qui a joué en bloc, haut et avec beaucoup de discipline.
 
 
 
Pour lancer sa Coupe du monde, Aliou Cissé a choisi le traditionnel système du 4-4-2. Un bon choix tactique qui a vite fait son effet positif sur le terrain. En effet, en position d’attaquants axiaux, jouant quasiment sur la même ligne, Mbaye Niang et Mame Biram Diouf constituaient un premier rideau défensif. Positionnés devant les défenseurs, ils ont empêché les transmissions entre la défense, notamment l’axe polonais, et son milieu de terrain. Derrière eux, le positionnement de Sadio Mané et Ismaïla Sarr a également parasité la liaison entre le milieu et l’attaque de la Pologne. Ce qui a porté un grand coup au jeu offensif de l’adversaire, qui n’aura été présent que de manière sporadique dans la zone sénégalaise, surtout en première mi-temps.
La seule véritable menace polonaise a eu lieu à la 20ème minute. C’est sans doute une des rares fois qu’on voit un attaquant de la trempe de Lewandowski n’avoir quasiment aucune occasion de but.
 
Un bloc haut et une bonne occupation du terrain
 
Avec son 4-4-2, le Sénégal a joué en bloc, assez haut, presque sur la médiane, avec une bonne occupation du terrain et beaucoup de discipline tactique. Ce qui a permis, non seulement de mettre la pression sur les Polonais, mais aussi de les empêcher de dérouler convenablement leur jeu.
 
Un jeu latéral fluide pour se propulser en avant
 
La force du Sénégal face à la Pologne a été aussi son jeu latéral, notamment à gauche, où Sabaly a été un véritable impulseur du jeu, mettant souvent en orbite Mbaye Niang (sur l’axe) ou Sadio Mané (sur le côté gauche), qui ont commencé à permuter après le premier quart d’heure. C’est d’ailleurs de ce jeu sur les côtés, avec à la base le latéral gauche des Lions, qui a abouti au premier but. Sur le côté droit, même si Moussa Wagué a été moins porté en avant que Sabaly, Ismaïla Sarr a bien fait le job, avec plusieurs percées, qui malheureusement n’ont rien donné au tableau d’affichage.
 
Les moments de faiblesse et les bonnes solutions apportées Cissé
 
La domination technique et territoriale incontestable des Lions en première période allait s’émousser en seconde mi-temps. En effet, au retour des vestiaires, les Polonais ont changé de dispositif, avec une défense à cinq, leur conférant plus de largeur dans le jeu. Avec un jeu plus aéré et avec plus d’espaces, Lewandowski et ses coéquipiers ont commencé à poser de sérieux problèmes aux Sénégalais qui ont eu du mal à s’adapter au réaménagement du dispositif et du jeu de l’adversaire.
Pour trouver la parade, Aliou Cissé revient à une attaque à trois, en faisant reculer Ismaïla Sarr, quasiment aligné sur la défense. Mais le problème persiste toujours. Il fallait injecter de la fraicheur au milieu pour mieux contenir les assauts de plus en plus fréquents de la Pologne. C’est ainsi que Mame Biram Diouf, qui a été excellent dans le jeu défensif, a été remplacé par le très physique Cheikh Ndoye (59ème). Placé devant la défense, avec Idrissa Gana Guèye, l’entrée de Cheikh Ndoye qui a apporté plus de densité derrière, a permis à Koulibaly et Salif Sané de souffler un peu plus. Le Sénégal se reprend petit à petit. Et c’est dans ce moment de faiblesse qu’est arrivé le tournant du match, avec le 2ème but sénégalais. Même si les deux autres remplaçants, Moussa Konaté (74ème, en attaque) et Kouyaté (85ème au milieu) auront moins d’impact, Aliou Cissé avait réussi ses choix. Ainsi, le Sénégal qui s’est fait peur dans les dernières minutes de la rencontre, en subissant le jeu et pire en concédant un but (85e) a pu conserver son avance.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

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