36 CORNETS DE YAMBA DÉCOUVERTS DANS LEUR CHAMBRE CONJUGALE: Les conjoints Ndèye Mamy Diop et Babacar Ndiaye atterrissent devant le tribunal avec leur bébé de 9 mois



 
 
Plus chanceuse que son mari, Ndèye Mamy Diop a été relaxée, hier, par le juge des flagrants délits de Dakar devant qui elle a comparu pour des faits de complicité d'offre et de cession de drogue. Mais, son époux a été condamné à 3 mois de prison ferme pour détention de drogue en vue d'usage, après la disqualification des faits d'offre et de cession de drogue.
 
 
Pour des faits d’offre, cession de drogue et complicité desdits chefs d’inculpation, les conjoints Ndèye Mamy Diop et Babacar Ndiaye ont atterri, hier, devant le juge du Tribunal des flagrants délits de Dakar. Et le plus touchant dans tout ça, Mamy Diop a été placée sous mandat de dépôt et écrouée à la maison d’arrêt de Liberté 6 avec son nouveau-né de 9 mois, avec qui elle a d’ailleurs comparu devant le juge. En effet, selon l’accusation, les agents interpellateurs avaient reçu une information selon laquelle il y avait un réseau de trafic de drogue niché à Liberté 6. Ainsi, un transport sur les lieux a permis aux flics d’interpeller Babacar Ndiaye, qui avait déjà entre les lèvres un joint de yamba qu’il fumait. Conduit dans sa chambre pour les besoins d’une perquisition, les agents ont mis la main sur 8 cornets de chanvre indien cachés dans une carafe. Allant plus loin dans leur fouille, ils ont aussi découvert  11 autres cornets de yamba contenus dans un sac, puis 17, ainsi que la somme de 69.000 F Cfa. Au total, l’enquête a révélé que c’est 36 cornets de chanvre indien qui ont été découverts dans sa chambre conjugale. C’est ainsi qu’ils ont été été arrêtés et placés sous mandat de dépôt.
Attraits à la barre, hier, les conjoints ont contesté ces faits. Âgé de 39 ans, Babacar Ndiaye, à qui est reproché le délit d’offre et de cession de drogue, a tout balayé d’un revers de main. «Je n'ai pas été trouvé en train de fumer du yamba. En plus de ça, aucun cornet n'a été trouvé dans ma chambre», s’est-il défendu. Pourtant, malgré ses dénégations, son épouse Ndèye Mamy Diop, inculpée pour complicité d'offre et de cession de drogue, l’avait mouillé lors de son face à face avec les enquêteurs. La dame avait clairement expliqué que le sac contenant la drogue appartenait à son époux. A la barre, confrontée à ses aveux, elle a changé de fusil d’épaule en réfutant tout devant le prétoire. Pour disculper son mari, Ndèye Mamy Diop, avec son bambin sur son dos, dit : «mon époux ne fume pas du chanvre indien et il n'est pas aussi un trafiquant. Après l'arrestation de mon époux dans la rue, ils sont venus avec lui en toquant à la porte de la chambre, alors que j'avais mon bébé entre les mains. Ils ont trouvé dans la pièce cet argent qui m’appartient. Après son arrestation, c'est moi qui lui apportais à manger durant 4 jours. Et je ne cessais de réclamer mon argent aux flics, mais ils m'ont fait signer un Pv avant de me déferrer. Je ne vends pas de drogue, je ne fais que travailler. On m'a emmenée ici avec mon bébé de 9 mois, alors que je n'ai rien fait. On m'a traînée ici parce que j'étais à la police pour réclamer mon argent que les enquêteurs ont saisi».
Le procureur, après avoir requis 2 ans de prison ferme contre son mari, a sollicité l’application de la loi contre Ndèye Mamy Diop. À la fin, le tribunal dans son délibéré a relaxé l'épouse et ordonné la restitution des 69.000 F Cfa que les policiers avaient saisis lors de leur perquisition. S’agissant de son mari, le juge a disqualifié les faits d’offre en détention en vue de l’usage, avant de lui infliger une peine de 3 mois ferme.
 
 
 
 Fatou D. DIONE
 
 
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