128e EDITION DU GRAND MAGAL DE TOUBA: Touba baigne dans la ferveur religieuse, 21 morts enregistrés



 
Des millions de fidèles ont fait le déplacement dans la ville sainte de Touba pour commémorer le départ en exil du fondateur du Mouridisme. Ainsi, la cité religieuse a vibré dans la ferveur des récitals de Coran, de lecture de Khassaïdes, etc. La seule fausse note à déplorer, c’est le bilan macabre des accidents de la circulation. En effet, 21 morts ont été enregistrés dont deux respectivement par électrocution et des suites d’une maladie.
 
 
 
Le Grand Magal de Touba, comme chaque année, a vécu, hier, dans la ferveur religieuse après que des millions de fidèles, venus de tous les horizons, ont convergé dans la ville sainte pour commémorer le départ en exil du fondateur du Mouridisme, Cheikh Ahmadou Bamba (1853-1927). Toutes les artères menant vers la grande mosquée de Touba sont noires de monde. Des marées humaines à perte de vue qui rejoignent le lieu de culte au cœur de Touba pour prier, effectuer leur ziar et d’autres actes de dévotion. Cette pérégrination des pèlerins dans la cité religieuse est partout rythmée par les récitals de Coran. Outre ces mélodies divines, les écrits de Khadimou Rassoul (les Khassaïdes) sont également déclamés partout par des groupes de personnes appartenant à des dahiras.
En plus des zikrs entonnés par des Bayfall. Cependant, dans ce contexte où tous les chemins mènent vers Touba, les routes ont été particulièrement meurtrières. En effet, le décompte macabre a atteint 21 personnes. Sur ces 21 victimes, deux sont mortes respectivement d’une électrocution et des suites d’une maladie. Le reste a péri à la suite d’accidents de la circulation. Selon le Lieutenant-colonel, Cheikh Tine de la Brigade nationale des sapeurs-pompiers (Bnsp) qui donne le bilan d’étape des accidents du Magal, 235 interventions ont été effectuées depuis le 10 septembre sur toutes les routes en direction de Touba. Des accidents qui, poursuit-il, ont fait 574 victimes dont 19 décès. A en croire le Bnsp, les routes ont fait cette année beaucoup plus de victimes contrairement à pareille période l’année dernière où trois morts ont été dénombrés.
 
Pénurie d’eau dans certains quartiers
 
Contrairement à l’année dernière où les populations de plusieurs quartiers de Touba, notamment ceux des environs de la grande Mosquée, étaient sous les eaux, les ouvrages d’assainissement réalisés par le gouvernement (érection d’un bassin de 60 hectares à Kab et l’extension du bassin de Darou Rahmane, entre autres) et le dispositif de pompage mis en place par le ministère de l’Intérieur – qui a déployé 50 camions hydrocureurs - ont eu des impacts positifs sur les populations, mais également sur les pèlerins. Même s’il a plu la veille du Magal, ces eaux ont été pompées rendant les artères aux environs de la grande Mosquée praticables.
Pour autant, certains quartiers comme Darou Marnane, Darou Khoudoss, entre autres, souffrent toujours des inondations. Outre les inondations, le manque d’eau était aussi un calvaire dans certains quartiers de Touba. Il s’agit de Bagdad, Guédé, Sourah, Ndamatou, etc. Il était difficile de trouver le liquide précieux dans ces localités en cette période de forte canicule et de forte affluence des pèlerins. Ce, en dépit des assurances du ministre de l’Eau et de l’Assainissement lors de sa visite à Touba pour livrer les mesures conservatoires prises et le dispositif mis en place pour éviter les pénuries d’eau. C’était la croix et la bannière pour ces habitants de disposer du liquide précieux. Cependant, le malheur des uns faisant le bonheur des autres, ce sont les charretiers qui se sont frotté les mains à travers le commerce lucratif de bidons d’eau de 20 litres moyennant 3000 francs. 
 
M. CISS
 
 
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